Histoire du BIS
Apres la dissolution de la Sureté d´État le 15 février 1990, la nouvelle démocratie s´est vue confrontée a une tâche difficile. Le fait notoire que chaque service secret représente un barometre sensible du régime politique, a entraîné l´adoption d´une décision absolument bonne, a savoir de commencer a créer des services a partir de zéro et ne pas les démocratiser seulement par les modifications cosmétiques. Il était important qu´ils soient fideles aux principes de la démocratie et de l´État de droit et qu´ils respectent pleinement les droits de l'homme et les libertés publiques. Le Service de sécurité et de renseignement a été créé le 30 juillet 1994. Les organes suivant ont été les prédécesseurs du BIS:
- L´Office de la protection de la Constitution et la démocratie du Ministere fédéral de l'Intérieur (ÚOÚD; 16. 02. 1990 - 19. 12. 1990)
- Le Service fédéral de renseignement du Ministere fédéral de l´Intérieur (FIS FMV; 20. 12. 1990 - 30. 06. 1991)
- Le Service fédéral de sécurité et de renseignement (FBIS; 01. 07. 1991 - 31. 12. 1992)
- Le Service de sécurité et de renseignement de la République tcheque (BIS ČR; 01. 01. 1993 - 27. 07. 1994)
Après la révolution de novembre 1989, la nouvelle démocratie faisait face à une tâche difficile. La Sûreté de l´État (StB) qui avait agi comme une extension du KGB soviétique et dont le modèle embrassant tout et non contrôlé servant à une élite étroite au pouvoir de l´État totalitaire avait été refusé, a été dissoute. Le fait notoire que chaque service secret représente un baromètre sensible du régime politique, a entraîné l´adoption d´une absolument bonne décision, à savoir de commencer à créer des services à partir de zéro et ne pas les démocratiser seulement par les modifications cosmétiques. Il importait que de nouveaux services soient fidèles aux principes de la démocratie et de l´État de droit et qu´il respectent pleinement les droits de l´homme et les libertés publiques.
La difficulté de cette tâche s´est avérée surtout en cas de la création du service de renseignement intérieur, prévu pour occuper la place sensible de la Sûreté de l´État dissoute. Les expériences avec le StB redoutable suscitaient des inquiétudes et des soupçons que le nouveau service se transforme, lui aussi, en police secrète politique. Il y avait une autre source de la méfiance et de la prudence: la constatation qu´après le rejet du schème du StB, un modèle nouveau n´existe pas et qu´il est impossible de reprendre les modèles des services de renseignement fonctionnant dans les pays démocratiques occidentaux.
Une seule solution: profiter de l´expérience du monde libre et de la transférer et adapter, de la façon adéquate, à nos conditions. C´étaient les gens moralement honnêtes, mais ne disposant pas l´expertise, qui devaient poser les fondements. Plus tard, certains parmi eux se sont montrés comme non qualifiés pour travailler au sein du service secret. Si on y ajoute la rupture des liens entre les dissidents, dont une partie est entrée en politique et une autre s´est engagée dans la reconstruction du Ministère de l´Intérieur, les résultats n´ont pu voir monde qu´après de grandes douleurs. Les difficultés initiales, ayant la forme d´affaires divers et accompagnant la création du service de renseignement intérieure nouveau, ne peuvent pas être attribuées seulement aux personnes inexpérimentées. Une grande partie du chemin épineux, plein d´escarmouches, d´erreurs et de rebondissements peut être mise sur le compte de nouveaux hommes politiques et fonctionnaires d´après-novembre, dont la majorité écrasante a adopté une attitude confuse et souvent tout à fait défavorable. Le Service a été pratiquement abandonné, il ne s´est pas vu - à quelques exceptions près - chargé de tâches, personne n´a voulu le connaître en cas de complications, personne n´a pris son parti, personne n´a voulu assumer la responsabilité politique. Bien sûr, on peut - avec le recul de temps - excuser tout ça dans une certaine mesure.
La clé pour comprendre les positions de réserve, voire négatives soutenues par la majorité de la représentation politique et gouvernementale d´après-novembre peut être trouvée dans le climat international et politique de l´époque. Après la chute de l´empire soviétique, il semblait que de nouvelles démocraties européennes naissantes n´encouraient plus aucun risque. Pour la plupart des politiciens, les nouveaux services secrets n´ont représenté que "les enfants non désirés", qui venaient au monde, mais personne n´en voulaient. C´était le service de renseignement intérieur autonome qui souffrait le plus. Le service extérieur agissant à l´étranger et les services militaires ont été cachés sous la tutelle de leurs ministères. Mais les mois se sont écoulés, la guerre a éclaté dans le golfe Persique, suivi d´une tentative de coup d´État à Moscou, le conflit armé s´est enflammé en Yougoslavie et tout d´un coup, l´image de l´Europe n´encourant plus aucun risque avéré naïf. Il n´y a aucune raison de décrire ici tout l´éventail de péripéties, de succès et de pertes que le service de renseignement intérieur tchèque a vécus sur le chemin à sa forme actuelle. Dresser une carte du passé - c´est une tâche pour des historiens. Actuellement, le BIS est un service tout à fait fonctionnel, apprécié et reconnu à l´étranger et il accomplit ses missions.
Dénominations, dates et directeurs
L´Office de la protection de la Constitution et la démocratie du Ministère fédéral de l'Intérieur (ÚOÚD)
Une partie du Ministère fédéral de l´Intérieur
16. 02. 1990 - 19. 12. 1990
- Zdeněk Formánek (février – avril)
- Jan Ruml (avril – juin)
- Jiří Müller (juin – novembre)
- Jiří Novotný (novembre – décembre)
Le Service fédéral de renseignement du Ministère fédéral de l´Intérieur (FIS FMV)
Une partie du Ministère fédéral de l´Intérieur
20. 12. 1990 - 30. 06. 1991
- Jiří Novotný
Le Service fédéral de sécurité et de renseignement (FBIS)
Créé sur la base de la loi no 244/1991 Rec
01. 07. 1991 - 31. 12. 1992
- Jiří Novotný (juillet 1991 – décembre 1991)
- Štefan Bačinský (janvier 1992 – août 1992)
- Pavol Slovák (septembre 1992 – décembre 1992)
Le Service de sécurité et de renseignement de la République tchèque (BIS ČR)
Crée sur la base de la loi no 527/1992 Rec.
01. 01. 1993 - 29. 07. 1994
- Stanislav Devátý
Le Service de sécurité et de renseignement (BIS)
Créé le 30 juillet 1994 sur la base de la loi 154/1994 Rec.
- Stanislav Devátý (juillet 1994 – février 1997)
- Karel Vulterin (mars 1997 – janvier 1999)
- Jiří Růžek (juillet 1999 – mai 2003)
- Jiří Lang (juin 2003 – août 2016)
- Michal Koudelka (août 2016)